Au coeur de la pollinisation

Publié le par Photos et texte de Dan Failler

Les abeilles, qu'elles soient sauvages ou domestiques, osent une sortie sur les premières fleurs du printemps.

Elles nous amènent au cœur des mécanismes et des stratégies utilisés par les systèmes sexuels mâles ou femelles des fleurs.

L'objectif pour la fleur est d'aboutir à une fécondation croisée en utilisant un vecteur extérieur et mobile. Les abeilles sont certainement les insectes les plus efficaces pour ce travail. Voici un exemple avec deux espèces de fleurs du mois de mars 2016.

Abeilles sur les prunelliers sauvages

Une pollinisation réussie apporte de nombreuses baies de prunelles en libre service pour les frugivores.
Une pollinisation réussie apporte de nombreuses baies de prunelles en libre service pour les frugivores.
Une pollinisation réussie apporte de nombreuses baies de prunelles en libre service pour les frugivores.
Une pollinisation réussie apporte de nombreuses baies de prunelles en libre service pour les frugivores.

Une pollinisation réussie apporte de nombreuses baies de prunelles en libre service pour les frugivores.

Sur le prunellier sauvage, notre abeille emmagasine du pollen sur les corbeilles de ses pattes arrières. La récolte est possible grâce à des poils branchus qui couvrent le corps de l'insecte.

Les anthères (organes mâles) libèrent le pollen.

Le stigmate en jaune clair (organe femelle)  le récupère sur l'abdomen.

A son insu, l'abeille réalise une fécondation en  offrant son abdomen couvert de pollen au  pistil de la rosacée.

L'osmie cornue est l'une des premières abeilles sauvages qui émerge de sa cellule hivernale.

Comme pour l'apis mellifera, la fleur se sert des poils de l'abeille sauvage pour se reproduire.

Au coeur de la pollinisation
Au coeur de la pollinisation

Abeilles sur le romarin

Les abeilles domestiques sont à la recherche de pollen et de nectar pour développer leurs colonies. Le romarin offre tout cela avec abondance et en échange les abeilles autorisent la fleur à lui prodiguer des caresses non dénuées d'intérêt.

Au coeur de la pollinisation
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Au coeur de la pollinisation
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Au coeur de la pollinisation
Au coeur de la pollinisation
Au coeur de la pollinisation
Au coeur de la pollinisation

Si l'on regarde de plus près, on s'apercoit que la fleur est aussi en pleine action par un effet mécanique. En effet, selon la maturité des systèmes sexuels mâles ou femelles l'abeille, en fouillant la fleur, actionne le pistil ou les étamines. L'abeille, sans s'en douter, reçoit ou donne le pollen qui se trouve cette fois sur le thorax ou sur la tête de l'insecte pollinisateur.

Chaque étamine et pistil d'une même fleur a une maturité décalée pour éviter une auto-fécondation. Les pollinisateurs réalisent une fécondation croisée.

En effet, le stigmate du pistil capte du pollen qui provient d'une autre fleur ou, mieux, d'une autre plante de romarin. Les abeilles semblent jouer le jeu car elles batifolent d'un pied de romarin à un autre.

Que deviendrait la reproduction de ces plantes sans les abeilles ?

 

 

 

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