Une mare, source de biodiversité

Publié le par Dan

Les petits plans d’eau comme les mares hébergent une grande diversité de plantes et de faune souvent plus importante que celle des autres milieux aquatiques (rivières, fleuves, canaux, lacs), ils contribuent significativement à la conservation de la diversité biologique régionale et nationale.

Il existe une mare au Parc des Hautes Bruyères qui devient l'objet de toutes les attentions de la part de notre association. Et toujours dans le souci d'apporter davantage de biodiversité dans le parc (un objectif exprimé du Conseil Général) les Butineurs du Val de Bièvre rappelle ici l'importance d'un tel écosystème.

Il existe une mare au Parc des Hautes Bruyères qui devient l'objet de toutes les attentions de la part de notre association. Et toujours dans le souci d'apporter davantage de biodiversité dans le parc (un objectif exprimé du Conseil Général) les Butineurs du Val de Bièvre rappelle ici l'importance d'un tel écosystème.

Dans le souci d'améliorer la biocénose d'une mare c'est à dire l'ensemble des êtres vivants tel que la phytocénose (les plantes) ou encore la zoocénose (les espèces animales) certaines actions sont indispensables.

Les gestionnaires et les jardiniers du parc sensibilisés à cette richesse environnementale ont installé une clôture qui dissuade le public d'approcher les berges physiquement. La visualisation de la mare par le public restant tout à fait possible du haut des sentiers de promenade. Le piétinement des berges est ainsi évité.

Un espace protégé des promeneurs entourant la mare est essentiel pour les espèces qui se déplacent dans le paysage (amphibien, libellule, oiseaux,araignées).La mare est un endroit refuge. Le dérangement par les chiens ou le public fait fuir les habitants.Un espace protégé des promeneurs entourant la mare est essentiel pour les espèces qui se déplacent dans le paysage (amphibien, libellule, oiseaux,araignées).La mare est un endroit refuge. Le dérangement par les chiens ou le public fait fuir les habitants.

Un espace protégé des promeneurs entourant la mare est essentiel pour les espèces qui se déplacent dans le paysage (amphibien, libellule, oiseaux,araignées).La mare est un endroit refuge. Le dérangement par les chiens ou le public fait fuir les habitants.

L'environnement proche d'une mare influence fortement la qualité de sa biocénose (milieu vivant). Le bassin versant et les parcelles proches rapportent le ruissellement qui modifie la chimie de l'eau.

Il est donc important de ne pas apporter sur ce bassin des produits chimiques ou amendements.

L'objectif est aussi de créer une multitude d'habitats favorables à la faune aquatique et terrestre.

Cette clôture permet de protéger du piétinement les plantes hélophytes (plante des bordures de la mare) et de diminuer le dérangement des espèces aquatiques qui sortent de l'eau comme les batraciens ou les odonates mais aussi le monde des terrestres, les oiseaux (bergeronnettes, pouillots, fauvettes) qui se nourrissent des moustiques et autres nématocères (insectes volants). Le phytoplancton est apprécié des anatidés, comme le canard col vert.

D'autres espèces viennent boire, se toiletter, pour cela la tranquillité des lieux est indispensable.Ici des abeilles domestiques.

D'autres espèces viennent boire, se toiletter, pour cela la tranquillité des lieux est indispensable.Ici des abeilles domestiques.

Une zone tampon étant ainsi créée, la seconde étape serait de laisser la végétation liée à ce biotope s'exprimer voire même faciliter l'aménagement en créant une roselière par exemple qui reste un habitat de première importance pour un grand nombre d'espèces ubiquistes ou spécialisées, les hélophytes tels que les phragmites, les carex ou les massettes (la végétation des berges) sont idéales.

Une petite roselière d'une dizaine de mètres carré deviendrait rapidement un habitat pour les fauvettes aquatiques telle que la rousserolle effarvatte ou même un dortoir pour les bergeronnettes des ruisseaux ou grises déjà aperçues dans le parc.

On peut aussi imaginer un reposoir ou un promontoire au centre ou sur une berge. Certaines espèces aiment se percher pour se rassurer mais aussi pour se mettre à l'affut. D’autres ne se montrent jamais et restent cachées dans les roselières au mieux se montrent en bordure (bécasses, râles...)

Le dessin et la forme des berges est aussi déterminant pour l'accueil de la faune/flore. Ici il faut chercher la complexité. Un découpage sinueux permet l'expression d'une grande diversité d'habitats.

(presqu'île ou avancé, ilot, queue d'étang, zone plus profonde, portion falaise, plage) et un apport de micro structures : troncs ou arbres morts, pierres, blocs émergeants, saules têtards, etc…

Les berges en pente douces sont favorables à la conservation des espèces (association végétale, zone refuge, faible profondeur = eau plus chaude, alimentation de l’avifaune, limicole.)

Les anoures occupent les lieux. Ici la grenouille verte (famille des ranidae, Rana esculenta)

Les anoures occupent les lieux. Ici la grenouille verte (famille des ranidae, Rana esculenta)

Les plantes hydrophiles qui vivent dans l'eau ne doivent pas être négligées car elles sont aussi des habitats en puissance et jouent un rôle essentiel dans l'oxygénation et la valeur du PH.

Elles contribuent à générer des niches écologiques qui offrent le gîte et le couvert à différents cortèges d'insectes, les coléoptères aquatiques (les dytiques ...) ou encore, les odonates (libellules), les punaises (gerris) mais aussi les trichoptères, les éphémères.

Les plantes permettent la dépose des œufs et ensuite les larves s’installent, deviennent prédateurs ou nourritures selon elles évoluent dans ces niches écologiques.

Longtemps les berges entretenues en gazon et le retrait systématique des hydrophytes ont bloqué les processus d'installation du biotope…

Une mare c'est fragile et mérite qu'on s'y attarde un peu. D'autres questions sur la nature des sédiments : la profondeur de la mare, la température, les nutriments, la conductivité, les polluants, l'ombrage, etc joue également un rôle sur la richesse et l'abondance de la biodiversité. Nous souhaitons avec impatience un plan de gestion pour ce petit trésor du parc des hautes Bruyères.

Sur le site "Si les mares m'étaient comptées" http://www.snpn.mares-idf.fr/ Cette mare est inventoriée avec quelques détails intéressants.

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