Abeilles sentinelles et indicateur de biodiversité ?

Publié le par Dan

Abeilles sentinelles et indicateur de biodiversité ?

Les abeilles domestiques sont devenues le symbole d'un désir de protéger la nature, de restaurer la biodiversité. Les milieux urbains se transforment en zone refuge pour les apoïdes (abeilles) car ce sont les insectes qui s'y adaptent le mieux. Leur bonne santé dans nos ruchers le prouvent.

Mais si nous avons réussi à adopter les Apis mellifera en ville, qu'en est-il des autres espèces, des autres insectes ou encore de la faune et la flore qui souffrent aussi d'une lente régression due à la fracturation des espaces naturels, du moins de ce qu'il en reste.

Les écosystèmes sont fortement dégradés et la biodiversité peine à trouver sa place sur le territoire du Val de Bièvre. Il subsiste ça et là quelques îlots de maintien des taxons ordinaires mais l'ensemble du territoire est agressif pour la faune et la flore naturelle.

La question qui se pose aujourd'hui est de trouver comment faire pour donner envie aux décideurs, élus et publics, avec un schéma de cohérence de ne plus grignoter les espaces verts, d'appliquer la gestion différenciée systématiquement dans le domaine public et privé et d'offrir des habitats-refuges à nos indicateurs de biodiversité.

Abeilles sentinelles et indicateur de biodiversité ?

Il est aussi urgent de laisser une place au retour de l'eau. La réouverture de la Bièvre est à ce niveau un enjeu de premier plan qu'il ne faut pas rater. Peut-être même le point de départ d'un retour réfléchi de la nature en ville.Une vraie prise de conscience des choix à faire en cohérence encore une fois.

Mais ce n'est pas suffisant, nous manquons de mares, de plans d'eau qui ont des fonctions autres que celles d'une rivière.Ces écosystèmes à part entière ont des fonctions pédagogiques et leur absence prive nos enfants de la proximité d'une vie sauvage facile à observer.La connaissance d'une mare et du cortège de ses habitants est le meilleur outil pour ressentir la poésie du monde.

Notre milieu de vie se dégrade, la pression anthropique est très élevée. Et si rien n'est fait ou mal fait, nous allons nous appauvrir encore et continuer à perdre des espèces de la faune et de la flore aujourd'hui ordinaire et demain patrimoniale parce que devenue rare, pour ensuite devenir en danger d'extinction, inscrit sur les listes rouges.C'est déjà le cas pour des oiseaux comme le râle d'eau ou le blongios nain, mais aussi pour des papillons comme l'agreste ou encore le mélitée orangé, disparus d'Ile-de-France.

Nos espèces les plus spécialisées exigeantes en qualité du sol, de l'air, de l'eau, d'espaces, d'habitats sont partis ou tout simplement ne se reproduisent plus. Le grillon champêtre est emblématique de ces disparitions en petite couronne.

Le retour de la Bièvre, avec des berges naturalisées et écosystémiques et surtout avec une eau dépolluée, est l'un des moyens de nous ramener de la vie, de la biocénose.

La restauration des bandes arborées, la mise en place de bandes herborées, l'abandon « réel » des pesticides, sont des premières étapes.

Une trame verte, sans exotisme ni plantes hybrides stériles, sans rupture le long du tracé de la rivière, qui relierait le parc des Prés au parc Kellerman est une nécessité pour réamorcer le retour de la biodiversité dans cette vallée.

Les trames vertes qui relieront le parc départemental des Hautes Bruyères au parc départemental du Coteau ou encore le parc départemental de l'Haÿ-les-Roses et le parc Picasso de Gentilly doivent bénéficier des mêmes aménagements pour être fonctionnelles.

Abeilles sentinelles et indicateur de biodiversité ?

Cet écureuil écrasé dans une rue d'Arcueil entre deux parcs est une image qu'on ne devrait plus voir. Non pas par sensiblerie mais parce que c'est la démonstration du manque de passage entre les parcs. Il venait sans doute de la Roseraie en passant par le boulevard de la Vanne. Et puis l'impasse... le boulevard ne débouche sur rien ou alors sur la mort.

Faux espoir pour ce migrant naturel qui suivait ses instincts de colonisation pour perpétuer l'espèce. Conquérir de l'espace sur le territoire. Tout cela se passe sous nos yeux... qui ne savent pas voir ?

Il y a urgence à restaurer les écosystèmes car nous contribuons par leur dégradation à perdre des papillons, des batraciens, des coléoptères et des oiseaux et ce sont les plus emblématiques.

Qui se souvient encore des hirondelles de cheminée à Gentilly ? Un nid sous une toiture de la rue Lefevre n'a pas eu d'occupants depuis vingt ans.

Il y a urgence à devenir cohérents et solidaires dans l'aménagement de l'environnement entre les villes où nous vivons.

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O
Oui, les abeilles ne sont pas les seuls qu'il faut favoriser. Ce sont tout les insectes qu'on doit privilégier, et par extension, les mammifères, oiseaux, batraciens et reptiles. Assez de ces villes de goudron et de béton.
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S
J'apprécie votre blog , je me permet donc de poser un lien vers le mien .. n'hésitez pas à le visiter. <br /> <br /> Cordialement
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T
On en veut plus traité de cette manière. Continuez.
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